Pendant la pandémie, la Douma d’État (Parlement, organe représentatif et législatif de la Fédération de Russie) a adopté deux projets de loi à la fois, qui restreignent considérablement les droits des électeurs et des candidats. Qu’est-ce qui a changé ? L’enregistrement des candidats devient de plus en plus difficile. Il est devenu deux fois plus facile d’empêcher aux candidats de se présenter leur candidature aux élections. Auparavant, l’enregistrement était refusé à ceux dont la commission rejetait 10 % des signatures. Aujourd’hui, 5 % suffisent.
Les électeurs qui souhaitent laisser leur signature pour un candidat devront entrer leur nom, prénom et patronyme à la main. Cela signifie qu’il sera plus facile pour les commissions électorales de rebuter les signatures en raison de la mauvaise écriture de l’électeur et de l’inexactitude dans la base de donne du ministère de l’intérieur. La collecte de signatures électroniques pourrait aider les candidats. Et maintenant, les autorités régionales peuvent accorder ce droit aux candidats. Mais il n’est pas autorisé à recueillir plus de 50 % des signatures par le portail Services publics. Dans la seconde moitié, sur le papier, on peut toujours 5 % des défaut.
Le vote en dehors des bureaux grandit.
Les députés ont allongé la liste des raisons de voter en dehors des bureaux de vote et l’ont rendue » élastic ». Il est désormais possible de voter à domicile non seulement pour des raisons de santé et de handicap, mais aussi pour « d’autres raisons valables ». Cette formulation ambiguë peut être appliquée à n’importe qui. En outre, dans les sept jours précédant le jour du scrutin, les commissions électorales ont reçu le droit d’organiser le vote de sortie en tout lieu sur demande. Il sera difficile pour les observateurs de se renseigner sur ce type de vote et de le vérifier. Les vote postal/électronique est simplifié.
La Commission électorale centrale peut désormais choisir les régions où les élections auront lieu par courrier ou en ligne. Auparavant, pour ça, il était nécessaire de modifier les lois régionales. Lors du vote par correspondance, il est impossible de vérifier si l’électeur vote personnellement et librement, s’il y a eu des manipulations avec des enveloppes. Le vote par Internet ouvre des possibilités de violation du secret du vote, de pressions administratives, de défaillances du système et de substitution de vote. La Douma a interdit la participation aux élections des personnes condamnées pour 50 corps du délit. Y compris pour la diffusion de fausses informations, la violation des règles d’organisation des rassemblements et la fraude. Cela peut entraîner une augmentation du nombre de poursuites contre les représentants de l’opposition, à qui on voudrait défendre l’accès aux élections. On a même pas besoin d’imprisonner les candidats indésirables. Une condamnation avec sursis suffit amplement. Les nouveautés limitent la concurrence, les possibilités de contrôle civil et visent uniquement à conserver le pouvoir.